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OÙ SONT-ILS DONC…
…CES BEAUX AMOURS ?
Je les ai vu ces beaux amours,
Je les ai vu ce matin là
Mêler leurs pas, mêler leur rires
Je les ai vu ces doux amours,
Je les ai vu ce matin là
Si bien ensemble à n’en finir
Je les ai vu ces deux amours,
Je les ai vu ce matin là
Tourbillonner jusqu’au délire
Mais je n’ai vu tant c’était beau
Mais je n’ai vu ce matin là
Tant ébloui par leur amour
Mais je n’ai vu tant c’était beau
Mais je n’ai vu ce matin là
La vie déjà les emmenait
La vie déjà les emmenait
L’un par ici, l’autre par là
En faisant fi de leur bonheur
Il n’y a plus sur cette plage,
Il n’ y a plus ces beaux amours
Même leurs pas sont effacés
La mer aussi s’en est allée
Bien loin, bien loin de cette plage
La mer aussi s’en est allée
Verser ses larmes loin du rivage
Le givre…
…Aiguilles de cristal, naissance vaporeuse, enfant du mariage entre Monsieur Brouillard, éternel vagabond, et Dame Nature qui, de ses charmes, aime lui offrir, quand bien même au dehors il fait encore si froid.
Parures de diamants, décorant à merveille ces fleurs téméraires qui défient la saison. Blancs manteaux d’hermine, habillant royalement ces rameaux nus qui, sous si beaux vêtements savent si bien s’incliner.
Merveilleuses ces toiles d’araignées aux frêles fils d’argent, sublimes ces feuilles parcheminées où chaque perle de glace s’accroche au passage sur leur limbe desséché.
Beau soleil d’hiver qui, de ses pouvoirs magiques transforme d’or tout ce blanc argent, étoile de la vie qui aime tant à jouer de sa chaude lumière sur les pics de glace.
Fragile beauté à contempler avant qu’en peu de temps, tout cela disparaisse.
Livre Itinérêves
En novembre dernier, j’ai auto-édité un livre reprenant les photos de ma série « Itinérêves », photos que j’ai accompagnées pour la plupart de petites poésies. La maison d’édition proposant de laisser le livre visible sur leur site, j’ai donc choisi de l’y laisser tout en étant conscient qu’il serait bien perdu au milieu des milliers d’autres ouvrages présentés. Or, quelques semaines plus tard, Vincent Giot , co-auteur du site web: welovephoto , (dixit): »…un espace dédié à la présentation des plus beaux livres photos artistiques rencontrés sur le web », me proposait de faire partie de leur communauté. J’ai donc accepté avec grand plaisir. Plaisir d’y côtoyer également des gens reconnus dans le monde de la photographie comme Franck Vogel, Philippe Marchand, Daisy Gilardini, Kares Le Roy, et bien d’autres encore. Vous pourrez donc, si vous le souhaitez, vous connecter à: welovephoto pour y découvrir les livres proposés ainsi que leurs auteurs.
Oser l’abandon…
… Ne faire rien d’autre que s’asseoir sur la grève et regarder la mer. Vivre l’instant présent, sentir dans chaque seconde l’essence du bonheur, énergie pour le corps et sagesse pour l’esprit.
Etre sous le charme et constater comment, pour être plus belle encore, la mer cette déesse aura su se vêtir avant la nuit profonde, d’une parure aux couleurs pourpre et or que le soleil couchant, si noble et généreux, lui dispense sans compter avant que d’aller voir vers d’autres horizons.
Se laisser bercer par le rythme puissant et régulier d’une houle dont les vagues, ourlées de blanche écume, viennent dans un dernier souffle déposer à vos pieds les secrets d’autres lieux.
Cette mer nourricière c’est aussi notre mère. Sans elle, nul doute que toute vie sur terre ne serait qu’un mirage.
Rencontre…
…inattendue.
Par un matin d’hiver, le corps chaudement vêtu, j’arpentais en silence la campagne endormie. Seuls mes yeux découverts affrontaient les frimas. Je ressentais en moi une profonde langueur, nourrie sans nul doute par la monochromie d’un hiver installé. C’est alors que, levant mon regard, je fus sur le champ transporté dans un monde sans pareil. Mes yeux jusque-là endormis par l’ennui s’éveillèrent aussitôt. Je reconnus bien vite si beau personnage pour l’avoir salué maintes fois dans mes livres d’enfant. Tout près de moi, la fée soleil était là, gracile, un arrosoir argenté incliné dans ses mains. Elle se tenait debout sur une chaise d’ébène qui me parut censée lui épargner un peu de la froidure du sol. La douce créature arrosait un vase sombre, lisse, nu et sans vie, posé simplement dans le blanc de la neige. Tout doucement, délicatement, comme le papillon sort de sa chrysalide, de la terre vernie vinrent naître trois belles fleurs. Tour à tour elles s’épanouirent dans cette grisaille ambiante, réveillées sans nul doute par l’eau vive gracieusement distribuée. Toutes se parèrent alors d’une belle couleur jaune qui, illuminant de feu leur large corolle, ne laissa voir qu’elles et la divine fée. En pleine froidure, quand bien même tout dormait alentours, ce rayon de soleil m’apporta de l’espoir. Tout souriant, il me dit à l’oreille que quoi qu’il advienne, les beaux jours reviendront apportant avec eux leur cortège de fleurs aux subtiles senteurs, une vie foisonnante visible partout dans le ciel et sur terre, saluée bruyamment par les cris des enfants que nous verrons jouer dans la prairie fleurie, celle-là même où la sublime fée est venue discrètement préparer le retour triomphal d’un soleil flamboyant.
(Photo extraite de la série « Itinérêves » visible du 30 mars au 3 mai 2013 au Pain sur la table à Cluny 71250)
Il est des nuits…
…quelque part dans le monde, où les étoiles et la lune se donnent rendez-vous sur les branches des arbres pour réchauffer le cœur de ceux qui n’ont pour toit que la voûte des cieux et pour unique chaleur leur infinie solitude.
Concours photos.
Voilà, il y a quelques temps, j’avais choisi cette photo de la série « Itinérêves » pour participer au concours « Vos photos à la une » dans la catégorie noir et blanc. Ce concours est organisé par le magazine « Réponses Photo ». Résultats dans le n°244 de juillet 2012… que je tenais à partager avec mes fidèles blogueurs.
Itinérêves…
…est le titre de ma nouvelle exposition photographique.
Sur les chemins du rêve, oser partir et découvrir. Pas à pas, cueillir des images, de temps à autres, prendre la pause pour contempler. S’émerveiller de petits riens, à la recherche de l’insolite, de l’irréel, de l’impossible qui se laisse voir. Notre regard est fait pour ça, pour sublimer notre ordinaire. Laissons-le donc vagabonder, tout à son rythme, où bon lui semblera d’aller.
L’exposition sera ouverte les week-ends de 15 heures à 19 heures du 23 juin au 22 juillet 2012 à La Nouvelle Galerie 26 rue de La Côte Chalonnaise 71640 Jambles.
Chapeau…
…décolle, chapeau s’envole et tourbillonne dans le vent.
Chapeau aime jouer au plus malin, au plus coquin. Mais moi aussi je sais voler et même aller à contre-vent. Ecoute bien petit mâtin, je te le dis, t’iras pas loin puisque déjà, du bout des doigts, je t’ai rejoint. Et tu seras, bon an mal an, avec ou sans ton consentement, mon compagnon pour fort longtemps. Puis c’est fort bien que tu sois là, à protéger ma blonde tête, puisque tu es fait pour cela.
Jolie Funambule…
…Glisse sur son fil d’air, invisible fil, fermement tendu, tout au-dessus des herbes folles, par deux beaux lapins blancs. Je t’ai rencontrée un jour, heureux hasard de la vie, alors que je me promenais tout là-haut, sur la colline aux oiseaux. Emerveillé, sans faire bruit aucun pour ne point déranger, dans un creux doucereux habillé par la mousse, avec les grillons mes amis, je me suis assis là. Merveilleux ballet devant nous se déroule. Irrésistiblement, mes yeux n’ont cesse de s’accrocher à si belle silhouette. Je retiens mon souffle et voilà maintenant que mon cœur s’emballe. Chez les grillons, silence remarqué. Eux aussi par tant de charme sont bien sûr envoûtés. En apesanteur totale, libre comme l’air, avec grande souplesse, tu t’amuses à danser joliment sur ton fil oscillant, ayant même l’audace de parfois taquiner les beaux nuages gris de ton grand parapluie. Lui qui, pour honorer telle circonstance sut si bien s’assortir aux couleurs du temps. Suprême harmonie de la gracile fille dans tel environnement.
Puis tu es repartie, tout en délicatesse, emportant avec toi ton fil aérien et tes deux lapins blancs. Pendant longtemps encore nous sommes restés là, les grillons et moi, à vouloir regarder encore ce qui était ailleurs, parti dans d’autres contrées, à mille lieues d’ici, au pays des merveilles, celui des rêves fous. De ceux là qui depuis, s’invitent si gentiment à adoucir les miens.
Rencontres…
…au pays des arbres.
Indissociables de la vie sur terre, nous respirons leur oxygène et en vivons. Ils nous relient avec les énergies cosmiques et font partie de ces amis que j’aime à fréquenter aussi souvent que faire se peut. Quand j’entre dans leur temple, c’est toujours en pleine conscience et avec humilité. J’aime rêver en leur compagnie, les regarder sourire ou pleurer, les voir jouer de leurs formes pour se montrer doux ou redoutables, espiègles, coquins, voire parfois même…très coquins. Comme chez les humains, chaque ride de leur écorce raconte l’histoire d’un passage de leur vie. Comme nous, ils naissent, grandissent, se reproduisent et meurent. Allez donc leur rendre visite régulièrement. Alors, alors seulement, ils vous remarqueront, vous adopteront, vous parleront, vous transmettront leur énergie, vous apprendront à garder force et patience face aux aléas de l’existence. Qu’ils soient pendant longtemps encore, les témoins privilégiés de la noble aventure qu’est la vie sur notre belle planète bleue.
Sur les sentiers du littoral.
J’aime emprunter ces petits chemins, parfois escarpés, dominant la mer ou côtoyant les vagues océanes. Je les ai retrouvés avec grand plaisir, le temps de mon séjour dans cette belle région de Bretagne, au pays du Trégor-Goëlo. L’Enez Vriad m’a conquis par sa beauté et la douceur de son climat. En effet, dans ce petit jardin d’Amour qu’est l’île de Bréhat, les plantes, même méditerranéennes, y poussent à leur aise. La végétation y est riche et luxuriante. Une multitude d’îlots se découvrent à marée basse. Transformation complète du paysage au fil des heures et des marées. Les contrastes de luminosité sont saisissants. Ombre et lumière prennent plaisir à magnifier la riche palette de couleurs que nous offre ce décor. L’œil ne veut décrocher devant tel spectacle. Bréhat a toujours su inspirer ceux qui venaient savourer son charme. En leur temps, Chagall, Gauguin, Matisse, l’auront fait. S’asseoir sur un banc, prendre le temps d’admirer pour le plaisir du présent, pour nourrir les rêves à venir. La thérapie par le regard, simple et efficace, libre et gratuite, à la portée de tout un chacun, sans contre-indications aucune. Oser se ressourcer dans la contemplation, tout naturellement, tout simplement pour le bien vivre.
Un petit air de vacances.
Ne rien faire du tout, faire de rien un tout, faire tout et rien et rien moins que tout. Mais avant tout, regarder alentours, marcher en haut de la montagne, se baigner dans les flots bleus, saluer le goéland qui passe, se rafraîchir dans l’eau du torrent, aller où le vent nous pousse, oser vivre ses envies, partager cette douceur au quotidien et laisser bien loin nos obligations.
Voici donc venu le temps…..
… d’aller prendre son pied, bien sûr !
Regards sur la ville.
Au cours de l’année scolaire 2002-2003, l’école publique des Prés Calards avait mis en route un projet artistique et culturel (PAC). Ce projet concernait les élèves de CE1 répartis dans trois classes et avait pour thème: «Regards sur la ville».
Il avait pour partenaires officiels:
- Le photographe de l’écomusée.
- Les architectes urbanistes du Conseil Architecture Urbanisme Environnement (CAUE) de Montceau-Les-Mines.
Le projet pédagogique était multiple. Il permettait aux élèves d’aborder différentes notions à travers la ville (cité, architecture et citoyenneté) et le regard (image, perception et communication).
Ce travail s’est concrétisé notamment par l’implication des élèves dans la création du square attenant à l’école publique des Prés Calards.
A l’époque, Annie y était impliquée professionnellement et m’avait demandé d’apporter un regard personnel sur cette ville du Breuil; ce que j’ai fait avec grand plaisir.
Je vous propose de regarder les tirages que j’ai réalisés à cette époque. Ils ont été exposés en fin d’année avec les images prises par les élèves à l’aide d’appareils photos jetables, celles du photographe officiel et des architectes, ainsi que des travaux divers.
Nuages
Petits cumulus de beau temps se baladent par-dessus la campagne. Petits cumulus qui maîtrisez si bien l’art et la manière d’habiller un ciel trop nu pour nous le rendre vivant et attrayant. Le soleil s’amuse à structurer vos formes cotonneuses. Jamais à l’identique, toujours mouvantes, aux couleurs assorties à la lumière ambiante, parfois aux formes étranges, belles ou inquiétantes, viriles ou sensuelles. Nuages à l’existence façonnée par des rites immuables depuis le début des temps. Les gens avertis vous examineront avec attention pour prédire la météo des jours à venir. Vous serez admirés, craints ou bénis, selon votre humeur. On vous aura même baptisé pour cela. Vous vous appellerez cirrus, stratus, cumulus, cumulo-nimbus, et aurez bien d’autres noms encore. Vous êtes un des maillons indispensables à la vie sur terre. J’aime à vous regarder passer au-dessus de ma tête, et pars, aussi souvent que se peut, rêver avec vous dans l’immensité du ciel.
Beau métier…
…que celui d’ ARTISAN BOULANGER.
J’ai toujours eu un lien particulier avec le blé et sa farine.
Enfant, je fabriquais des moulins de carton avec les ailes qui tournaient au vent. J’étais meunier….sans doute l’influence de maître Cornille ! Paysan aussi: je semais le blé dans mes champs qui n’étaient autres que de simples pots de terre. Le matin, avant de partir pour l’école, je faisais le tour du propriétaire et surveillais attentivement la pousse de mes semailles. C’était du sérieux ! Le moment venu, la moisson était réalisée avec une petite faucille.
Aussi, lorsque Thibault s’est mis à faire le pain, tout ce passé a ressurgi en moi et l’envie de suivre la naissance de ce précieux croustillant devint impérieuse.
Il faut avoir vu la force du levain que l’on nourri d’eau et de farine : celle-ci sera digérée dans les heures qui suivent pour donner naissance à cette masse vivante de milliards d’organismes qui serviront à ensemencer la pâte pour réaliser de si bons pains….mais seulement pour qui sait travailler tout cela dans les règles de l’Art. En effet, il faut savoir se mettre au rythme de la croissance de ce levain et non vouloir lui imposer son propre timing.
Plus tard, profiter du plaisir à regarder les bras du pétrin malaxer la pâte, suivre la pousse de cette masse, assister aux gestes précis et gracieux du boulanger qui joue avec la matière, lui donne forme dans une légère brume farineuse, incorpore parfois diverses graines ou fruits qui, au final, apporteront au pain un goût si particulier.
Pour finir, acte sublime, l’artiste signera son œuvre en apposant sa griffe personnelle sur les pâtons avant de les enfourner.
Je sens encore l’odeur du pain cuit tout juste sorti du four, l’intégralité de mes sensibilités olfactives et gustatives en émoi !
Quand je coupe une tranche d’un tel pain, si particulier de nos jours, car authentique, si loin des chaînes robotisées, aseptisées, uniformisées, c’est toujours dans de respect de qui l’aura (ont) fait.
Merci à vous, tous ces Maîtres Boulanger. Si vous n’étiez pas dans votre fournil pour nous offrir au quotidien un tel trésor, notre vie serait amputée d’un plaisir vital.
Reflets…
…d’une balade le long des berges du canal.
Canal tranquille, canal miroir, miroir d’eau et de glace où la nature vient s’y mirer une fois encore, pour s’assurer que maintenant, il est grand temps pour elle, de se vêtir du beau costume couleurs printemps.
Couleur…
…orange.
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Touriste anonyme emporté dans le tourbillon de la grande ville. Les bruits, la foule, les odeurs, les vélos, les canaux, les bateaux…
Soudain, oh! surprise.
Sur le trottoir, mon pied a rencontré une pelote de laine couleur orange. Un long fil s’y déroulait.
Dans mes mains, j’ai pris la pelote et commencé à enrouler le fil. C’est ainsi que je continuai la promenade en sa compagnie.
Dans les rues, sur les murs, tout en haut des réverbères, sur les flots, partout alentours, l’orange était en fête.
La pupille de mon œil avait elle aussi viré à l’orange.
J’étais devenu addict à cette couleur.
De retour à la maison, soigneusement, la pelote de laine fut rangée dans un tiroir. Je la ressors et la contemple de temps à autre.
Vieux Gréements
Un petit garçon dans sa chambre bleue.
Bien au chaud au creux de son lit douillet, il regarde la fenêtre ….où plus exactement le rideau de cette fenêtre.
Le rideau gris ondule comme les vagues de la mer. C’est jour de pluie. Sur les vagues, des dizaines de bateaux à voiles blanches se balancent au rythme des flots.
Dans sa tête, le petit garçon fredonne une chanson apprise à l’école: « A Saint-Malo, beau port de pêche, trois beaux navires sont arrivés…… »
Il rêve à Moby-Dick, Ismaël et la baleine blanche, aux marins de ces Terre-neuvas qui vont bien loin pêcher la morue, en affrontant les pires tempêtes, le brouillard, le froid et la peur.
Il rêve aux corsaires Surcouf, Dugay-Trouin….qui gagnent les batailles.
Il est sur ces bateaux, se confrontant aux éléments déchaînés, à l’ennemi.
Il tremble.
Il aime l’océan et ces navires sans jamais les avoir rencontrés.
Aujourd’hui et depuis bien des années, pour lui, c’est chose faite.
La mer et les bateaux m’attirent toujours autant et me font encore rêver.
Variations autour de ma théière
J’aime la tenir entre mes mains, elle me réchauffe. Sa texture est douce comme une peau de pêche. Ses formes galbées lui donnent un petit côté sensuel.
Quand le soleil la caresse, elle est encore plus belle à contempler…
Rêveries automnales.
Il nous arrive parfois de vivre des moments où le réel est sublimé par la magie de l’instant présent.
L’automne y est propice.
La nuit tombe. Les dernières couleurs du jour tirent leur révérence dans un festival coloré où se mêlent harmonieusement tons roses et tons violets. La lune, paisible et bienveillante, s’est lovée dans son bel écrin de ciel. Plus rien ne peut masquer son visage lumineux. Il y transparaît même le bonheur. Le bonheur de jouer avec le brouillard naissant qui cotonne la campagne. Je sais qu’il sera bientôt l’heure. L’heure d’un rendez-vous d’exception.
Je me tais, me tapis sous le noisetier, mon compagnon de ces soirs où la nature est amoureuse. Je sais qu’elles seront bientôt là, comme à l’habitude lorsque toutes les conditions sont favorables à leur venue. Mon cœur bat fort, trop fort même. Je retiens mon souffle car je pressens l’imminence de l’instant. Mes yeux s’écarquillent. Ils sont maintenant bien habitués à la lumière nocturne.
Ca y est, je les vois, elles arrivent ! En voici une, puis deux, puis trois, dix, cent et plus encore à présent. Par dessous les feuilles roussies, du dessus des brins d’herbe courbés, se laissant glisser sur les chapeaux rebondis des champignons qui leur servent, à l’occasion, d’habitation, les Elfes bienfaisantes sont là, merveilleuses. Elles courent, sautent, virevoltent, dansent. La brume rasante les accompagne en tourbillonnant dans leur sillon aérien. Chacune d’elles respire la grâce, la beauté. Leur teint diaphane m’éblouit par tant de douceur. Tout est magique. La campagne est comme étoilée par ces fragiles lucioles. Même que le ciel en est jaloux !
Rien n’y paraît, mais pourtant, toutes sont à l’œuvre. Elles peignent, tissent leur toile d’ange, transforment chaque goutte de rosée en un diamant si pur que la lune ose s’y mirer. Les arbres chantent, se courbent à leur passage. Leurs feuilles se parent alors de mille et une couleurs. Tout doit être terminé demain à l’aube, pour accueillir le jour nouveau. Un pointe de givre sera la touche finale, comme pour magnifier encore un peu plus le superbe, l’inimaginable, l’irréalisable.
Mais le temps passe vite, trop vite même. Tant le bonheur est intense, j’ai l’impression que tout cela ne fait que commencer. Pourtant, les premières pâleurs qui montent à l’horizon sont le signal. L’espace d’un souffle, tout ce joyeux monde a disparu, me laissant seul à contempler si beau tableau. Avec le jour naissant, tout est divin. Mes sens se gorgent de ce spectacle saisissant. Jamais le plus doué des artistes ne pourra rivaliser à reproduire tant de beauté.
Alors, si vous le voulez bien, je vous invite à me suivre dans mon jardin, vous y serez mon hôte tant qu’il vous plaira d’y rester. Je vais essayer, sans prétention aucune, de vous faire partager la délicatesse du cadeau si gentiment offert par ces joyeuses fées.
Mon exposition photos
Tout d’abord, un grand merci à Klaus sans qui ce blog n’existerait pas, vu que c’est lui le génial créateur. C’est un gars plein de talent et il sait faire de bien belles choses. Allez donc voir son blog, vous trouverez le lien dans la rubrique dédiée à cet usage.
Du 17 septembre au 15 octobre 2009, j’expose donc une série de photos sur le thème des heurtoirs. Si le cœur vous en dit, vous pourrez la découvrir au « P’ tit Atelier », 6 rue de La Barre à Cluny, chez Fanny. En plus, il y a de superbes créations à admirer dans ce « P’ tit Atelier » là ! Fanny y dessine et y peint à merveille. Elle écrit également de beaux textes. Un univers magique où l’on se prend à rêver dès la porte franchie. Merci à toi Fanny de bien vouloir m’y accueillir.
Cette série de photos s’est réalisée sur plusieurs années de découvertes. J’ai aimé me promener avec Annie dans ces vieux villages au passé riche et parfois tourmenté.
En voici quelques exemples.